La loi oblige chaque agglomération à établir un Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET). Elle oblige ainsi les collectivités à être actrices face au réchauffement climatique.
Les travaux du GIEC nous apprennent que les activités humaines sont responsables du réchauffement climatique par les émissions de gaz à effet de serre qu’elles émettent.Le Rassemblement National, par la voix de ses élu·e·s, met en doute ce constat scientifique qui établit ce lien de causalité.
Pour mémoire le GIEC est fondé en 1986. C’est Thatcher et Reagan qui préfèrent ne pas confier cette mission à une agence onusienne qu’ils soupçonnent d’être trop environnementaliste. Le GIEC compile tous les résultats ayant trait au climat pour établir ceux qui font consensus.En remettant en cause les travaux du GIEC, c’est en fait la méthode scientifique que le RN met en doute.
Sur le PCAET à proprement parler :
Globalement, il prend en compte les 3 grandes actions nécessaires à son établissement :
– construire des concertations pour que tout le monde s’approprie la nécessité d’agir au plus près dans la lutte contre l’accumulation de CO2 (ou de gaz équivalent au CO2), responsables de l’effet de serre
– adapter l’agglomération au réchauffement climatique : nous n’allons pas pouvoir continuer à vivre aujourd’hui comme hier. Les villes et les collectivités qui pensent et aménagent les centres urbains doivent adapter ceux-ci au nouveau contexte climatique.
– réduire les émissions de gaz à effet de serre dans l’ensemble.
On retrouve des fiches actions pour l’ensemble de ses travaux.
Un manque cependant : un plan d’action plus prononcé sur l’eau.

Nous sommes déjà passés de la vigilance à l’alerte sécheresse. Le réchauffement climatique implique un cycle de l’eau différent : des grosses précipitations sur de courts moments et à contrario de longues périodes de sécheresse.Dans ces longues périodes, il y a des conflits d’usages : par exemple EDF s’est arrêté de turbiner pour produire de l’électricité dès janvier, des entreprises de l’agglomération se voient rappeler à l’ordre parce qu’elles pompent de l’eau dans les nappes phréatiques pour l’usage industriel, enfin les usages propres aux villes ont également un impact sur les rendements des réseaux.Nous avons pu voir lors du Rapport sur le Prix et la Qualité de Service de l’eau (RPQS) que le délégataire était en dessous des objectifs fixés par le contrat de délégation.
Sur la qualité de l’air et l’action à avoir sur la réduction d’émissions de CO2 :
– Un point noir sur la Rocade : 10 000 habitants, au bas mot, habitent à moins de 100 m de cette grande voix de circulation. La pollution y est un vrai problème de santé publique. L’établissement d’une Zone à Faibles Emissions (ZFE) n’est pas une solution :
– La solution réside dans le développement des transports en commun et notamment dans l’utilisation accrue du train. Il faut se féliciter de la réouverture de la ligne de la rive droite du Rhône qui va permettre de relier les gares du Vaucluse et du Gard.
– Le levier fiscal :
la taxe foncière sur les résidences secondaires n’augmente pas. Il n’y a pourtant aucune pudeur à avoir dans la matière. La multiplication des résidences secondaires au détriment des habitant.e.s et/ou des travailleur.se.s a un impact direct.
Les importantes difficultés de recrutement de saisonnier.e.s sont d’abord liées à des problèmes de logements. Nous avons pu le constater l’été dernier. Comment aller travailler dans un endroit alors qu’on est obligé de se loger à une heure de route de son travail ?
Julien De Benito