Sur le pont camarade

Vers l’autonomie alimentaire

La crise sanitaire due à la pandémie et le confinement de la mi-mars 2020 ont mis en lumière le peu de résilience des territoires face à une crise susceptible de rompre toute la chaîne logistique alimentaire. Cette question était déjà au cœur des enjeux de lutte contre le réchauffement climatique. On considère en effet 25 % de l’empreinte carbone est due à l’alimentation. L’objectif affirmé lors de la Cop21 est de réduire son impact de 40 % pour 2030 puis 75 % d’ici 2050.

La question de l’autonomie alimentaire de nos villes se pose à nous.

Avignon, cocorico, est la ville la autonome de France dans ce domaine.

Son degré d’autonomie alimentaire a été évalué à 8,1 % par le cabinet conseil Utopies, alors que la moyenne du degré d’autonomie des 100 premières villes françaises est évaluée à 2 %. https://c.ledauphine.com/actualite/2021/01/20/avignon-en-tete-de-l-autosuffisance-alimentaire

Notre ville est en effet au cœur d’une région agricole qui lui permet de se fournir largement en fruits et légumes. Mais cela est bien évidemment insuffisant.

On considère en effet avoir vécu après guerre une quatrième transition lié à la naissance de l’industrie agroalimentaire.

La première aurait eu lieu avec l’utilisation du feu pour cuire les aliments, la deuxième lié à la naissance de l’agriculture il y a 12000 ans et la troisième liée à la création de cité État en Mésopotamie, il y a 5000 ans qui implique un rôle différencié entre producteur (agriculteur) et transformateur.

Aujourd’hui, « l’Urbain » mange de plus en plus dehors, consacre moins de temps et d’argent à son alimentation que son aïeul et a une alimentation qui repose sur une biodiversité moindre bien que la palette des saveurs soit plus cosmopolite.

Son rapport à l’alimentation se trouve également modifier en cela qu’il peut se trouver éloigné de la production agricole et de la manière qu’ont les aliments qu’il consomme de pousser et/ ou d’être cultivés.

Fabuleuse image d’un pied de choux de Bruxelles

Il nous faut aujourd’hui penser une cinquième transition alimentaire, qui soit plus durable et plus respectueuse de l’environnement, avec une production localisée. Mais aussi une transition soucieuse de ses producteurs.

En effet dans ce dossier la question paysanne est majeure. A titre d’exemple, il y avait 1456 personnes qui vivait de la terre sur la commune d’Avignon en 1970 contre 211 en 2010 (source Agreste).

La question de la préservation des terres agricoles l’est également. Les différentes mobilisations pour leur défense, à Fournès ou à Cavaillon, ont montré que cette question était prégnante.

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