La pandémie mondiale due au Covid-19 a conduit au confinement de plus d’un tiers de l’humanité. Résultat ? Une baisse de plus de 5 % des émissions de CO2 au niveau mondial. Elle nous donne une idée des efforts à accomplir pour atteindre l’objectif d’une division par quatre des émissions de GES pour 2050 des pays industrialisés. Un tel objectif est-il possible sous le capitalisme ? Et où concentrer nos efforts pour y arriver ?
Nous vivons dans un système de la prédation. Son but : l’accumulation de la richesse pour quelques uns. Sa méthode: l’exploitation de l’homme et de la nature par l’homme. Son nom : le capitalisme.
Pour se développer celui-ci a utilisé de manière inconsidérée l’énergie disponible au plus faible coût : le charbon, le pétrole, le gaz. Nous voyons aujourd’hui le résultat de cette utilisation massive d’énergies carbonées : une planète épuisée qui se réchauffe à cause de Gaz à Effet de Serre (GES). La concentration en carbone a ainsi augmenté de 30 % depuis la moitié du XIXème tandis que la température moyenne du globe a augmenté de 0.6 °C avec pour conséquence la multiplication d’évènements extrêmes (sécheresse, inondations, cyclones, désertification, une montée des eaux) et in fine des réfugiés climatiques obligés de fuir une terre devenue hostile.
Pour limiter l’ampleur du réchauffement, il faut diviser par quatre les émissions de GES en 2050 des pays industrialisés.
Pour cela, il faut agir dans les domaines qui produisent le plus de CO2.
Le transport : En France, les émissions du transport représentaient 34% des émissions de CO2 de 2007. 93,6% de ces émissions sont le fait du transport routier.
Or depuis 2006 et l’ouverture à la concurrence du Fret ferroviaire en France, le secteur ne cesse de se dégrader. En dix ans le Fret ferroviaire a perdu plus de la moitié de ses volumes, et ne représente aujourd’hui plus que 10 % de la part des marchandises transportées. Présentée comme le remède miracle, la libéralisation a en réalité tué le fret ferroviaire au profit du tout routier
Nous proposons de donner priorité au ferroutage sous contrôle public de la SNCF, développer le transport fluvial et favoriser les transports collectifs urbains et interurbains. Mais aussi relocaliser notre économie.
L’habitat : la part du résidentiel (chauffage, climatisation…) représentent 17 % des émissions de CO2. Nous proposons donc un plan national pour l’efficacité énergétique dans l’habitat avec une rénovation thermique.
L’agriculture : représente 4 % des émissions de CO2 mais elle est la seconde source d’émission de GES en France, avec 16,1 % hors utilisation d’énergies (en cause, les engrais riche en NO2 et la production de méthane animal)
Nous proposons la mise en œuvre d’un plan de transition écologique de la production agricole, sans OGM, autonome en ressources non renouvelables et participant à la santé publique et à la lutte contre le réchauffement climatique.
Nous proposons également de favoriser les circuits agricoles courts.
JDB