Sur le pont camarade

Se donner les moyens d’une école commune y compris dans un contexte de pandémie

Vendredi 15 mai 2020

Le gouvernement, malgré l’avis rendu par le conseil scientifique, a décidé de rouvrir les écoles ce lundi 11 mai alors que la pandémie liée à la circulation du virus n’est pas éteinte.

Le service public de l’éducation, déjà fortement malmené par les politiques éducatives de ces dernières années, est fragilisé par le confinement. Des élèves ont été coupés du lien direct avec la classe, avec les enseignants, et les inégalités, déjà bien présentes, en seront d’autant plus creusées. A certains endroits, on parle de crash scolaire.

L’école qui a rouvert le 11 mai doit permettre de conserver le lien indispensable avec tous les élèves et préparer les apprentissages pour la « véritable » reprise. Elle ne doit pas être un mode de garde en direction des enfants des familles qui n’ont pas d’autre choix que de retourner travailler. C’est à l’école qu’on apprend et qu’on progresse, avec l’ensemble des élèves et des adultes dont c’est le métier.

Mais cette école ne peut pas être une école à plusieurs vitesses, à la carte, différente d’un territoire à l’autre, d’un élève à l’autre. Il y a aujourd’hui obligation pour l’État de se donner les moyens pour construire une école commune, pour toutes et tous y compris dans un contexte de pandémie dont on ne sait quand on en sortira.

Ainsi l’État doit revoir la copie de sa carte scolaire pour la rentrée 2020. La carte scolaire a été présentée à la presse le 17 avril alors même que le Conseil Départemental de l’Éducation Nationale du 15 avril l’avait rejetée. Les enfants qui reviendront à l’école auront, encore plus que d’habitude, besoin d’attention et de temps. Le seuil du nombre d’élèves par classe (aujourd’hui fixé à 25 élèves par classe dans les Réseaux Éducation Prioritaire) doit être drastiquement revu à la baisse dès la rentrée prochaine. Les postes aux Olivades et à Pierre de Coubertin doivent être maintenus et d’autres postes doivent être crées partout.

Pour le bien-être de nos enfants, nous devons répondre à leurs besoins, sans faire d’économie de moyens.

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