La ville d’Avignon a réalisé une très belle initiative participative, rassemblant près de 300 personnes, engagées dans le développement culturel de notre territoire. Tables rondes et chaises pointues, débats partagés et propositions éclairées, ont traversé ce temps assez unique. L’Ego du directeur de cabinet des Papes a eu des difficultés à être dans la plénitude des visions d’avenir, parce qu’il est notable de constater un besoin intense de sensibilité et de créativité moderne quoi rassemble.
« Des publics à reconquérir après l’épisode de crise sanitaire », des stratégies pour « Ré-enchanter des festivals » et faire culture ensemble, ont déployé les prémices de quelques chemins utiles pour des traductions concrètes dans ces domaines essentiels de l’émancipation pour la liberté.
Le fondement de la culture est depuis toujours comme étant celui du « rapport à l’autre ». Que cela soit dans le sens du rapport des acteurs et actrices au public et, ou inversement.
Théâtre, Musique, Danse, Arts plastiques et numériques, Littérature et Écriture, ont pris place pour faire d’Avignon cette Terre des rapports aux autres en 2025 et pour les années qui suivront. Dans cette effervescence les « Festivals » ont été placés comme des temps forts qui vont occuper cette Terre. Et bien entendu, le Festival de Théâtre d’Avignon, apparaît comme l’arbre majeur sur cette sphère d’ambition. Le Festival d’Avignon, s’est imposé comme étant lui-aussi dans cette fondation de la construction moderne du patrimoine culturel avignonnais. Un patrimoine mondial qui résonne depuis près de 80 ans.
Dans les différents échanges, les multiples discussions, des noms ont été cités, comme ayant été ceux des artisans de cet édifice : Jean Vilar, Paul Puaux, qui eux amènent à la porte centrale, Georges Pons, Gérard Philipe, René Char, Jean Rouvet et bien sûr André Bénedetto. Tous ces militants, élus et compagnons de route communistes, portés par cette définition fondamentale du rapport à l’autre qui donnera sens à la conception du « Théâtre populaire » à laquelle ils ne dérogeront jamais.
Cette conception du théâtre populaire est empreinte de ce lien commun entre celles et ceux qui regardent, lisent, écoutent, ressentent et celles et ceux qui créent, s’expriment par l’art de dire, peindre, sculpter, chanter, jouer, écrire…. La transformation sociétale fondée sur l’humanité, la solidarité et la liberté du 21ème Siècle ne pourra se faire en dehors de cette fusion et cette communion des intimités.
Comment les communistes avignonnais vont alors s’engager dans ce processus ? Comment les communistes peuvent de nouveau porter cette approche populaire de la culture ?
Ne pourrions-nous pas envisager une contribution collective par une initiative ou une série d’initiatives, mettant en valeur notre héritage, peu connu, et l’histoire communiste autour de ces noms de militants qui ont initié l’enchantement avec le public ?
Il nous appartient de montrer les liens qu’ils ont bâtis dans l’histoire de notre parti et dans l’histoire culturelle d’Avignon, en les faisant connaître : personne ne le fera à notre place. Nous pourrions proposer qu’ils servent dans ce processus de ré-enchantement et qu’ils soient les repères pour renouer avec les publics. Je me laisse à proposer que nous pourrions leur aménager un rendez-vous sur la scène de la cour d’Honneur du Palais des Papes à l’ouverture du Festival 2025. Le rendez-vous des enchanteurs pour un hommage à leurs publics dans une scène inédite du Prince de Hombourg !
André C.