Notre camarade Paul Lazard nous a quitté. Les obsèques ont eu lieu le 4 novembre au crématorium d’Avignon en présence de nombreux communistes. Michèle Rayet, qui l’a bien connu, a accepté de revenir brièvement sur l’engagement de Paul.

« Lorsque j’ai adhéré au PCF en 1958, j’ai su qu’un jeune médecin communiste allait s’installer dans le quartier Champfleury. Paul a été notre médecin de famille dès 1960 et jusqu’à sa retraite. Quelques anecdotes montrant combien il était près de ses malades tant sur le plan médical qu’affectif et humain me reviennent à l’esprit. Il allait les voir, même dans les hôpitaux lorsqu’ils étaient opérés, dans les maternités…

Il se rendait à chaque appel, jour et nuit chez les patients. Pour lui permettre d’assister à une réunion de cellule, la section en avait organisé chez lui. De 21h à minuit, il quittait la réunion 2 à 3 fois. Souvent ce n’était pas grave disait-il : un enfant a de la fièvre, la nuit la famille panique, le médecin arrive, tout rentre dans l’ordre…

Tous les matins, ils travaillait à l’hôpital pour continuer à se former, pour être confronté à des cas graves et suivre les progrès de la médecine. Il était également syndiqué à la CGT. Depuis quelques années, malgré ses problèmes de santé, on le voyait à la fête de la Marseillaise, dans les manifestations et en particulier au 1^er mai où il n’oubliait pas d’acheter son brin de muguet. Il avait récemment participé à un hommage à Rosa Bordas, chanteuse de la Commune née à Monteux et y avait même parlé Provençal.

C’était un homme passionné par la nature, l’histoire, la géographie, le sport, les voyages, la lecture. Randonner avec lui, c’était un plaisir ; il nous racontait les plantes, les noms des sommets, l’histoire de la région, les faits de la Résistance, les écrivains etc. C’était quelqu’un plein de vie qui aimait plaisanter et il est très difficile de résumer sa vie en quelques mots. »

La section d’Avignon réitère ses condoléance à la famille et aux proches de Paul.