Nous traversons, avec cette grave crise sanitaire, une période où chacun se pose une multitude de questions relatives à la pandémie, aux moyens mis en œuvre pour la combattre, à l’efficacité des décisions prises et aux conséquences économiques, sociétales, humaines qui en résulteront.
Nous serions en guerre selon Macron et la victoire nécessite, d’une part d’accorder les pleins pouvoirs au gouvernement flanqué de ses experts et d’autre part de mettre entre parenthèses les outils démocratiques. Une seule attitude « l’union sacrée » ! Le temps des critiques, du débat contradictoire viendra après la victoire. Comme si le fait de constater les pénuries dramatiques de matériels, la désorganisation des services malgré la formidable mobilisation des soignants en général et de l’hôpital public en particulier n’était pas politiquement correct. On découvre que la plupart du matériel médical, des médicaments ne sont plus produits en France et que nous dépendons de la Chine et de l’Inde qui vendent leur production aux plus offrants. Le plus surprenant, n’est pas ce constat, établi depuis des décennies par les professionnels, les syndicats et les usagers qui nous alertent sur la destruction progressive de notre système de santé, le plus surprenant, c’est la surprise de nos gouvernants.
Alors oui c’est l’honneur des médias de dénoncer, à chaud, ce qui ne va pas et d’en analyser les causes. Seulement voilà le paysage médiatique est le reflet de notre société dirigée par les puissances financières. Des télévisions, des radios des journaux propriétés du grand capital et des journalistes qui ne reproduisent le plus souvent que la voix de leurs maîtres. Les éditos de Franz Olivier Giesbert, directeur de la Provence sont des parfaits exemples de la pensée réactionnaire et du mépris de la classe. Un service public qui n’est malheureusement pas un exemple de pluralisme et dont les moyens sont rognés au nom de la rentabilité. Réduction des effectifs et du budget au groupe des radios France Inter, Culture, Info, restructuration de la télévision publique, fermeture de chaines, démantèlement des réseaux France 3 et France Bleu.
Concernant la presse écrite indépendante des groupe financiers, seuls quelques titres survivent (dont l’Humanité), jusqu’à quand ? Dans les régions la presse régionale n’est représentée que par un seul titre, la présence fragile de la Marseillaise au côté de la Provence en PACA où celle du Dauphiné Libéré en Vaucluse sont des exceptions.
Comme notre système de santé public, notre système d’information pluraliste garant de la démocratie est déjà bien mis à mal et en danger de disparition. Défendons-les !
Une pétition est d’ailleurs en ligne depuis quelques jours pour le retour des émissions locales sur France Bleu. Cliquez ici pour la signer