J’étais présente mercredi durant la mobilisation contre le projet de carte scolaire. Le CDEN qui s’est tenu aujourd’hui n’a pas levé mes inquiétudes sur les priorités ministérielles : pas de réponse à la hauteur de la crise que nous traversons, aucun plan d’urgence pour l’école. Pire, des suppressions de postes dans le second degré. J’ai donc voté contre cette proposition de carte scolaire.
Alors que la crise sanitaire met à mal un service public déjà fragilisé par des réductions de postes massives et des réformes contre-productives, qu’elle met à jour des inégalités scolaires criantes, un état psycho-affectif des enfants inquiétant (les violences intrafamiliales sont en forte hausse depuis 2020), des difficultés à enseigner tout en appliquant un protocole sanitaire intenable, le gouvernement fait le choix de continuer à appliquer les vieilles recettes d’austérité et de demi-mesures.
Cette année aurait dû être l’occasion de stopper les fermetures de classes et de donner à l’école les moyens humains et matériels dont elle a réellement besoin pour permettre à tous les enfants de réussir à l’école : une baisse des effectifs significative dans toutes les classes, des postes de maîtres spécialisés, de psychologues et de médecins scolaires en nombre suffisant, un vrai statut pour les AESH (Accompagnan.tes des Elèves en Situation de Handicap).
Nous ne mesurons pas encore bien les conséquences de cette crise sur nos enfants. Il est encore temps de les préserver en faisant le choix de mesures courageuses pour leur bien-être et leur avenir.
Delphine Jordan – conseillère départementale