Le Conseil Municipal du 30 septembre a voté une importante délibération sur la taxation des résidences secondaires.
Cette délibération a été rendu possible par la ténacité de notre premier édile qui a permis d’inscrire notre commune en zone tendue. Cette délibération est importante de par l’impact des résidences secondaires sur la ville.
Je parle ici de la multiplication de changement destination de logement destiné à l’habitat pour des meublés touristiques. Pour ce week-end de fin septembre, il y avait plus de 700 logements à louer essentiellement intramuros (sans compter donc ceux qui étaient déjà louer).
Ces logements par leur changement de destination contribuent à changer nos cœurs de villes :s’il n’y a plus d’habitants à l’année, il n’y a plus de commerces de proximité, plus de vie de quartiers… Je constate la contradiction du RN qui se plaint de voir la difficulté des commerces en centre ville mais s’abstient sur cette délibération défendant pour le coup les plateformes types AirBnB.
On a là l’effet le plus évident mais loin d’être le seul.
Le rapport « sur les moyens de faire baisser les prix du logement en zones tendues (hors Île-de-France) » présenté par Annaïg Le Meur (Renaissance) et M. Vincent Rolland (LR) du 12 avril fait le constat que le prix des loyers a en effet connu une hausse quasi ininterrompue depuis quarante ans, entre 1984 et 2020, notamment dans le parc locatif privé. À qualité constante, les loyers des logements ont été multipliés par 2,6 durant cette période dans ce secteur. 2,4 dans le public ! Avec un taux d’efforts le rapport entre la dépense pour le logement et le revenu des ménages qui augmente : plus de 30 % pour les ménages les plus pauvres.
Nous pouvons lire également dans la presse d’aujourd’hui dans le cadre la remontée des taux de crédits multiplié par 4, voir les professionnels tirés la sonnette d’alarme peut-on lire dans un journal de presse quotidienne locale.« Parce que l’impossibilité de se loger, en passe de devenir une réalité, aurait de terribles répercussions économiques et sociales, les organisations professionnelles locales de la construction et du logement se mobilisent ».
Aujourd’hui, il est essentiel, sinon de mettre fin ce qui n’est pas dans les moyens d’une municipalité de freiner ce qui n’est rien d’autre une spéculation. Spéculation aux profits de personnes qui investissent dans l’immobilier en espérant un retour sonnant et trébuchant et qui aujourd’hui sont en partie responsables de la difficulté grandissante de trouver un logement pour les étudiants, les saisonniers etc..
Julien De Benito