Sur le pont camarade

Budget et PLU au conseil municipal du 18 décembre

Dernier conseil municipal de l’année 21 avec deux gros morceaux : le budget et le vote du PLU.

Sur le budget, on connaît les difficultés des administrations locales à boucler leurs budgets : les dépenses nouvelles dues aux mesures sanitaires (masques, gels..) ou d’accompagnement de la crise qui en a découlé pèsent sur la partie “fonctionnement” et restreignent nos capacités d’investissements.

Le Rassemblement National par la voix de A.S. Rigault trouve la Ville trop endettée, dette qu’immanquablement il faudra payer nous dit-elle..

L’occasion de lui rappeler trois chiffres :

Deux sont liés :

9 % de l’endettement public est dû aux administrations publiques locales.

Mais elles assument 60 % de l’investissement public.

Et la commande publique, ça se traduit par du travail et donc de l’emploi.

Pour faire face à la crise, nous avons pu bénéficier du ” quoi qu’il en coûte”de l’État. Pour ça, L’État a fait fi des carcans auto-imposés d’un déficit limité de 3 % (objectif affiché mais rarement atteint) et et d’un endettement plafonné.

Et de quoi nous rendons-nous compte ? Que ça marche ! Le coût de la dette, même si celle-ci a augmenté, et bien son service diminue  !

Il faut savoir sortir du carcan néolibéral et de son discours sur la dette et son nécessaire remboursement qui justifie ensuite les discours d’austérité et la casse des services publics qui s’en suit.

Je le dit aussi du coup à Monsieur Audouard (élu du RN qui nous a répondu ne pas se réclamer de VGE lorsqu’il défendait le tout voiture lors du dernier Conseil Municipal) qui cherchait à se démarquer au dernier conseil municipale de Valéry Giscard d’Estaing. Et bien, tant sur l’organisation du territoire que sur la politique économique, vos prises de positions ne vous en démarquent pas.

Je ne me fais pas d’illusions : l’État, sous le mandat présent en tout cas, ne restera pas keynésien longtemps. D’ailleurs si il l’avait été vraiment nous n’aurions pas eu une dotation générale financière stable. Pour les municipalités qui ont fait face aux coûts supplémentaires dû au Covid, on peut dire que « le quoi qu’il en coûte » nous incombe.

Et c’est mon troisième chiffre : 33 % environ : c’est la part des dotations de l’État aux budgets des municipalités. On voit bien d’ailleurs ici quels liens de subordinations se créent entre État et Municipalités. C’est une dépendance financière assortie à l’obligation de dépenses nouvelles. Un exemple ? La création de classes dans les écoles suite aux dédoublements voulus pour les CP puis les maternelles. L’État a décentralisé des compétences tout en concentrant les moyens.

Faire un budget volontaire qui maintient un haut niveau d’investissement dans ce contexte, c’est une gageure. Nous y réussissons et il faut s’en féliciter.

Sur le PLU : un article à venir.

Julien De Benito

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