Deux gros débats au menu du conseil Municipal de novembre : le débat d’orientation budgétaire et le plan Faubourg.
Sur le Débat d’Orientation Budgétaire, le Rassemblement National nous aura servi la vieille antienne libérale qui justifie ensuite l’austérité : on s’endette, il va bien falloir payer ces dettes… Rien de bien nouveau sous le soleil, si ce n’est que l’extrême droite se situe bien à droite quant à sa politique économique. Mais on y reviendra certainement lors du vote du budget en décembre.
Sur le Plan Faubourg : réponse de notre élu à l’intervention d’un conseiller municipal RN.
(Seul le prononcé fait foi).
Je voudrais répondre en deux temps :
Un temps long parce que je crois qu’il nous faut donner une perspective historique sur les choix fait, quitte à ce qu’on me dise que je fais de l’idéologie.
Et un temps court, immédiat pour exprimer ce déjà là sur lequel la municipalité cherche à agir.
Sur un temps long, je dirais si je voulais tirer le trait jusqu’à le caricaturer, je dirais que tout est de la faute de Valéry Giscard d’Estaing.
Parce que en renonçant à une politique coûteuse, celle d’une véritable politique de logement pour tous, politique qui avait permis après guerre de sortir d’une France des bidonvilles, Giscard d’Estaing choisit de faciliter l’emprunt individuel et invite les Français à devenir propriétaires : c’est le début des pavillons construits autour des villes et des lotissements qui grignotent les terres agricoles. Pour être honnête, cela correspondait à une aspiration des Français/. Moi-même papa d’un jeune enfant habitant dans un trois pièces d’un quatrième étage, j’avoue qu’en ce moment, je rêve d’un petit jardin.
Bref, ce choix individuel, cela se traduit par le passage de 1980 à 20 millions de voitures à 40 millions aujourd’hui : voitures plus toujours plus lourdes, plus larges et plus polluantes.
Et c’est de ça, dont on hérite. Et avec ça, d’un monde dont le dérèglement climatique est avéré.
Je rappelle que le transport est en France le premier responsable d’émissions de gaz à effets de serres. Alors qu’est ce que cela signifie aujourd’hui ? Des voitures partout à vive allure. Devant les écoles notamment. Je pense à l’école de l’Arrousaire, mais aussi à celles de la Trillade, Sur l’Ouest, je pense à l’école de Marcel Perrin.
Le plan faubourg nous permet, en passant les voies devant en sens unique, non seulement d’en sécuriser les parvis, mais d’en améliorer l’aspect en les végétalisant par exemple, d’élargir les trottoirs.
Enfin, je le rappelle, ces quartiers ont des dynamiques démographiques favorables. De jeunes parents avec enfants qui pour beaucoup aimeraient pouvoir se déplacer à pied ou à vélo mais y renoncent parce que la circulation de transit y est trop nombreuse, trop dense, circulant trop rapidement.
Le plan Faubourg en gagnant une voie sur la voiture permet de développer les modes doux. Elle correspond à une volonté de beaucoup. C’est ce que nous exprimaient des collectifs à Orient et Salengro par exemple. Mais il y avait aussi des collectifs sur les 4 boulevards. Sur Jean Macé etc..
Nous entendons une mise en place difficile et c’est naturel : il impose des changements d’habitudes que certains on pris depuis des années. Mais je vous invite à nous laisser du temps : pour que le plan soit mise en œuvre parce que je rappelle que ce n’est pas encore le cas : il est en train d’être mise en place. Il faut encore que tout un chacun se l’approprie.
Il y a t’il eu une consultation ? Oui : 5 ateliers par zonage, 45 000 flyers distribués comme autant d’invitations. Des ateliers qui ont été des lieux d’échanges, de débats aussi parce que si des citoyens étaient pour, nous avons pu y entendre aussi la crainte de certains. Ces craintes sont prises en compte et vont donner lieu à des rencontres complémentaires sur des rues, des zones particulières pour ajuster le plan.
Laissez nous un peu de temps s’il vous plaît et vous verrez les Faubourgs se transformer.
Julien De Benito