Sur le pont camarade

Rentrée scolaire

Une délibération de la Ville d’Avignon lors du Conseil Municipal du 24 septembre s’opposait contre la fermeture de classe dans certaines écoles de la Ville.

C’est le cas de l’école maternelle de la Trillade donc sur le quartier Nord-Rocade par exemple. Le Directeur académique, représentant de l’État, y a supprimé une classe. Or cette école fait partie du Réseau école prioritaire + et devrait donc avoir pour les classes dédoublées de Grande section des effectifs plafonnés à 14 enfants. Ils sont aujourd’hui 17. Nous avons donc là, très clairement, une dégradation du service public pour nos écoliers.

Cette situation est aussi à mettre en regard de la politique de remplacement. Sur l’école maternelle Sixte Isnard par exemple l’année dernière, un ITR (remplaçant) avait changé de poste parce que le remplacement était sur un temps long et dans ce cas là, l’inspection préfère mettre des contractuels. Nous avons donc des personnes qui enseignent qui ne sont pas titulaires du concours de professeurs des écoles et qui n’ont pas reçu la formation ad hoc. Il faut espérer pour nos enfants que ces personnes arrivent à improviser leur cours avec talent.

Dans tous les cas, il n’y a pas assez de postes de remplaçants. C’est une chose que nous pouvons mesurer en temps d’épidémie de grippe, de gastro-entérite ou de Covid. Il y a eu une recrudescence de la Covid en cette rentrée et il n’y avait déjà plus de remplaçants disponibles à la mi-septembre.

Il faut aussi de signaler que l’État n’a pas de politique de remplacement des assistantes des enfants en situation de handicap (AESH). Je dis assistante parce que ce sont très majoritairement des femmes. Embauchées sans réelles formations sur des contrats précaires, aux horaires éclatés et aux salaires dont les montants sont insuffisants.

Ce sont ces AESH qui doivent permettre l’école inclusive. Là encore, nous avons la preuve que cette politique inclusive de L’État n’a pas les moyens de son ambition.

Tout cela représente une dégradation du service public de l’enseignement dont la continuité n’est pas toujours assurée. C’est une politique nationale qu’il nous faut bien dénoncer : nos enfants en pâtissent.

La grande gagnante de cet état de fait ? L’école privée, qui avec le financement obligatoire des enfants scolarisés en école maternelle, se voit renforcée. Les communes sont en effet obligées de verser un euro par enfant inscrit dans le privé pour chaque euro dépensé par enfant inscrit dans le public. Avec l’école obligatoire dès trois ans (avant c’était à partir de l’élémentaire), les écoles privées voient donc leur financement augmenté.

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