Velleron d’hier, Velleron d’aujourd’hui! Un projet qui me tenait à cœur. Tenir compte du passé pour réhabiliter, rénover, restaurer un village. Présence du passé, réalité, équilibre du présent… tout concourt dans ce village à flâner le long des rues.
Réhabiliter, c’est adapter ces vieilles constructions au mode de vie contemporain, tant pour la distribution des pièces et les fonctions récentes(garages, salles d’eau, cuisines), que pour l’équipement(électricité, canalisations, ventilations).
Rénover, c’est aérer les anciennes demeures en ouvrant à nouveau les ouvertures obturées et en reprenant les dispositions d’origine des façades qui se révèlent en général tout à fait suffisantes pour assurer l’éclairage et l’ensoleillement des logements.
Restaurer un village, c’est tenir compte le plus possible des dispositions d’origine et remplacer les éléments détériorés par des nouveaux identiques, fabriqués et mis en œuvre de la même façon, avec les mêmes matériaux.Le capital architectural de Velleron, laissé par des bâtisseurs religieux ou civils servira d’exemple et d’inspiration à tous ceux qui mettent en commun leurs efforts de conservation et de restauration du patrimoine communal.
Il s’agit donc grâce à cet ouvrage de faire valoir auprès des entreprises du Vaucluse l’intérêt d’un engagement professionnel « Bâtir en tenant compte de l’environnement architectural et de l’urbanisme du passé ». En effet, le partage des connaissances d’autrefois et l’échange de celles-ci seraient des atouts en ce qui concerne les perspectives de recherche et de développement de l’habitat et ce dans les trois «familles»: réhabilitation, rénovation et restauration. En effet, l’homme a la capacité de concevoir l’édification de bâtis de plus en plus sophistiqués par le biais du développement de techniques de construction complémentaires.
Nous pouvons également nous inspirer du traité le plus ancien qui nous soit parvenu sur l’architecture: Architectura de Vitruve(Ier siècle avant J.-C.). Selon lui, la construction se doit de chercher à établir une combinaison harmonieuse et équilibrée à partir de trois principes contradictoires: solidité, utilité et esthétique.
Il est donc urgent de sensibiliser les entreprises de l’environnement urbanisme et architectural de notre département, car nous constatons malheureusement, dans divers villages et villes, une destruction de cette histoire par manque d’informations: bouchage d’ouvertures et de baies à meneaux, corniches, ogives, culs de lampes, échauguettes, remparts, mâchicoulis, meurtrières, consoles, restanques, bories… liste non exhaustive.
Enseignant «Études et constructions en maçonnerie» au CFA Florentin Mouret, mon devoir est aussi de former et de sensibiliser les apprentis dès le CAP au respect du passé architectural.
Étant donné que l’entreprise et le CFA sont des secteurs qui interagissent pour amener l’apprenti à acquérir les connaissances nécessaires à l’exercice du métier et à l’obtention du diplôme choisi.
L’organisation du savoir se construit de cette manière: l’apprenti se forme sur le chantier et en entreprise; ensuite il vient chercher le complément en atelier au CFA et en salle d’étude et de construction: «réfléchir avant d’agir».
Jean-Luc Bourgue
Avec la collaborationde François Guyonnet Directeur du patrimoine de l’Isle sur Sorgue.
1 réflexion au sujet de « PRENDRE EN COMPTE LE PASSÉ POUR MIEUX CONSTRUIRE L’AVENIR de Jean Luc Bourgue »