Le vendredi 25 novembre, Osez le Féminisme84 Amazone Avignon, Le Mouvement du Nid 84, Femmes Solidaires, Génération.s 84, LFI, le PS84 et le PCF84 appelaient à un manifestaion dans le cadre de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles.
Au PCF, nous militons pour une société libérée des rapports de domination et d’exploitation, nous faisant collectivement progresser vers plus d’égalité, de liberté et de droits. Nous définissons le travail comme émancipateur.
C’est donc en toute logique que nous prenons part à ce rassemblement, qui est en ligne droite avec notre engagement ferme contre la marchandisation des corps, contre le commerce du sexe, contre l’esclavage de la prostitution.
Nous sommes abolitionnistes sans aucun ambiguïté. Pourquoi ? Parce qu’il est des crimes que l’on ne peut réglementer. Je donnerai 2 chiffres éloquents :- la moyenne d’âge d’entrée dans la prostitution : 13 ans et demi- la moyenne d’âge de décès : 34 ans. C’est l’activité la plus à risque de mort par homicide.
Les violences faites aux femmes ne sont pas anecdotiques. Elles sont structurelles.
Chaque jour, la prostitution et la pornographie montrent le plus sordide de 2 systèmes qui se nourrissent l’un et l’autre : le patriarcat et le capitalisme.
Viols tarifés, traites des êtres humains, actes de torture et de barbarie : des crimes inacceptables se déroulent sous nos yeux, en totale impunité.
Le système prostitueur – appelons-le par son nom- comme le système pornographique sont des zones de non-droit. Dans une logique de continuum des violences, ils réalisent leurs profits (3,2 milliards d’euros) en exploitant la précarité et la fragilité sociale. Les victimes, dans leur grande majorité, sont :- des jeunes filles issues des dispositifs d’aide sociale à l’Enfance, ayant subi des violences sexuelles intrafamiliales.- des femmes étrangères, migrantes, sans-papiers : 93 %
Cette année, des procès historiques se tiennent en France contre les responsables de cette industrie qui promeut la culture du viol et déshumanise les femmes.
En octobre, le Sénat rendait un rapport inédit « Pornographie : l’enfer du décor » auquel participait la sénatrice PCF Laurence Cohen.
C’est un premier pas. Mais le chemin pour prendre conscience que nous ne sommes pas dans le domaine de la liberté sexuelle mais bien dans celui de la criminalité est encore long.
Pour ces raisons, nos élu.e.s défendent la loi d’abolition, autant sur ses principes que sur les moyens ambitieux qui doivent être mis en œuvre pour la faire appliquer. Je terminerai sur les mots de ma camarade Marie-George Buffet.C’était en 2002, il y a maintenant 20 ans : « Le monde dont nous rêvons abolit la prostitution comme on abolit l’esclavage. Le monde dont nous rêvons permet à chacune et chacun de choisir sa vie et permet des rapports pacifiés entre les hommes et les femmes qui l’habitent. Dans le monde dont nous rêvons, chaque homme et chaque femme peut s’épanouir dans une relation sexuelle librement consentie. »