Et bien plus en grève !
La crise sanitaire démontre combien nous avons besoin de services publics d’éducation nationale, d’enseignement supérieur et de recherche pour affronter les défis de l’avenir.
Et pourtant, le gouvernement fait tout pour les affaiblir !
Depuis presque un an que nous vivons au rythme de la crise sanitaire, nos ministres de l’Éducation et de l’enseignement Supérieur auraient eu le temps de prendre des mesures pour garantir l’éducation de toutes et tous dans des conditions sereines.
En mars dernier, le PCF proposait déjà un plan d’urgence.
Mais le gouvernement profite de la crise sanitaire pour en finir avec l’ambition d’une école commune à toutes et tous, et pour généraliser la concurrence.
Des établissements proposent un enseignement à mi-temps pour protéger les élèves et les familles. D’autres ne veulent pas renoncer à terminer les programmes et prennent le risque de maintenir des effectifs complets.
À l’université, les étudiant-e-s subissent un enseignement dégradé, à distance. Mais les élèves des classes préparatoires ont cours comme si de rien n’était !
L’absence de cadre national accroît les inégalités.
Pendant que les personnels tiennent à bout de bras un système éducatif au bord de l’explosion, leurs ministres en profitent pour imposer de nouvelles réformes…...Avec la loi de programmation de la Recherche qui augmente la précarité, au moment où nous constatons que notre pays a besoin de pouvoir compter sur ses enseignants et ses chercheurs, et donc de leur garantir la stabilité grâce au statut de fonctionnaire !
Blanquer s’attaque à l’éducation prioritaire : sa réforme renonce à l’ambition d’égalité sur tout le territoire et accroît encore la concurrence entre les établissements.
Il est urgent de reprendre la main sur notre éducation, nos métiers, notre avenir !
L’autoritarisme de Blanquer et Vidal conduisent l’éducation nationale et l’université dans le mur.
Avec leurs politiques, c’est toute une génération qui va être sacrifiée.
Nous revendiquons :
- Une politique nationale pour l’éducation est nécessaire. On ne peut pas laisser chacun se débrouiller dans son coin ! Face à la crise sanitaire, nous avons besoin de règles communes et de financements nationaux pour les mettre en œuvre.
- L’aménagement des programmes scolaires doit tenir compte des interruptions, des scolarités à mi-temps, des conditions d’apprentissage dégradées. Report des épreuves de mars du baccalauréat, retour à un examen national à la fin de l’année scolaire.Suspension de Parcoursup : tous les bacheliers doivent pouvoir obtenir une place à l’université dans la filière de leur choix.
- Nous demandons une réduction immédiate et durable des effectifs pour permettre le retour des étudiants à l’université, à tous les niveaux, garder les établissements primaires et secondaires ouverts et offrir à toutes et tous de meilleures conditions d’apprentissage : plan de recrutement pluriannuel, concours exceptionnels dès cet hiver, et revalorisation des salaires.
- Ainsi que la réduction des effectifs nécessite un aménagement des locaux et des équipements : plan national de rénovation et de construction, fonds d’aide aux collectivités locales pour qu’elles puissent faire face aux coûts engendrés par la crise.