Sur le pont camarade

La réforme chômage : Macron tape autant sur les chômeurs que sur les travailleurs

un rassemblement avait lieu devant la préfecture ce 19 novembre à l’initiative de l’UD CGT 84 qui demande l’annulation de la réforme chômage.

Puisqu’il faut le rappelait sans cesse, redisons le : l’assurance chômage, maladie ou les retraites sont payés par l’ensemble des cotisations sociales prelevées sur les salaires bruts, cotisations que les salarié.es mettent au pot commun pour financer la solidarités des travailleurs face aux aléas de la vie.

Les patrons et la droite avec elle, n’ont eu de cesse, de nommer ces cotisations en “charges” pour mieux demander qu’on les “allège”. Mais ces cotisations sont une partie de nos salaires ! Lorsque le gouvernement les baisse, ce sont nos salaires qui diminuent et donc in fine la protection sociale qui leur est liée qui diminue.

La “baisse des charges”, le CICE ou tout autre dispositif, impliquent donc des réformes sur le dos des travailleurs. Ici c’est l’assurance chômage qui est visée

En novembre dernier, le PCF écrivait :

Des cadres aux employés, des jeunes aux vieux, des ouvriers aux profs précaires, la réforme chômage du gouvernement Macron attaque tout le monde du travail et de la création. Il tape autant sur les chômeurs que sur les travailleurs.

Pourtant, il protège le grand capital et déresponsabilise les grandes entreprises. La réforme privera en effet d’indemnités chômage des centaines de milliers de salariés en exigeant qu’ils travaillent plus longtemps et sur un laps de temps plus rapproché pour être indemnisés. Elle baissera également de 30% les allocations des salariés cadres un peu mieux payés que les autres, au bout de 7 mois. Le “rechargement” des droits passe de 1 mois à 6 mois !

En bref, elle va créer de la souffrance sociale, de la colère et ne rien arranger à la situation économique. Encore un coup contre le pouvoir d’achat. Ce n’est pas d’économies sur les maigres allocations des chômeurs dont nous avons besoin, mais d’emplois, de responsabilisation des entreprises, de pénalisation de la grande finance et d’appui aux sans emploi pour une vraie formation et une vie décente.

Le PCF exige un vrai bonus-malus clair et général sur les licenciements: il faut faire payer d’avantage les entreprises qui licencient. Au lieu de cela, le gouvernement crée une usine à gaz pour une taxation riquiqui de certains contrats précaires et dans quelques secteurs. Il y a une hémorragie productive. Il faut mobiliser les banques, à commencer par la BPI, pour une politique industrielle plaçant l’emploi, sa qualité et sa rémunération en son cœur.

A l’inverse, Macron divise la société et la fracture contre l’efficacité économique et contre la justice sociale. L’ennemi, ce n’est pas l’allocataire, le chômeur ou le travailleur. L’ennemi, c’est la finance prédatrice et égoïste. Il faut au contraire aller vers un système qui sécurise les personnes, soit dans leur emploi, soit avec un revenu maintenu pour une vraie formation au lieu de passer par la case chômage.

Il faut une sécurité d’emploi et de formation tout au long de la vie. Et pour cela responsabiliser les entreprises et les libérer de l’étau du capital dont les prélèvements pèsent sur elles : pompage de dividendes et d’intérêts versés aux banques.  C’est cela l’efficacité moderne. C’est ce qu’exige le véritable nouveau monde qui cherche à advenir, ancré sur les capacités créatives des travailleurs, femmes et hommes, répondant à la révolution informationnelle en cours et aux urgences écologiques.

Le PCF s’emploiera à combattre cette réforme, à appuyer les mobilisations en ce sens, syndicales, associatives, ou des gilets jaunes. Il le fait déjà dans les municipalités et collectivités qu’il dirige, ou à la gestion desquelles il participe, en mobilisant tous les leviers possibles pour appuyer le monde du travail. Le vote communiste aux élections municipales sera une voix pour refuser cette logique et la récuser.

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