Sur le pont camarade

La Poste se transforme en boîte privée

Retour sur la rassemblement devant le bureau de Poste de St Ruf  avec Bruno Verdi (Sud PTT84) mardi 23 mars qui a rassemblé entre 130 (chiffres des RG) et 300 personnes.

La direction du bureau de la Poste veut réduire les heures d’ouvertures. Dorénavant fermeture à 16h, fermeture les samedis. Réduction d’heures d’ouvertures, réduction de fréquentation, on voit la logique de la direction qui veut nous emmener tout droit vers une fermeture.

En 2010, La Poste devient une société anonyme. Dès lors, ce sont les impératifs financiers qui commandent. C’est donc parmi toutes les activités de la Poste le négoce de la banque qui prend le pouvoir.

Celle-ci cherche donc à faire ce que font toutes les autres banques : fermer des guichets au profit d’un basculement vers des plateformes numériques. Peu importe pour elle le rôle social qu’elle joue ! Pourtant plus de la moitié des personnes qui reçoivent des aides sociales le font sur un compte de La Poste.

La Poste n’est donc pas une banque comme les autres et plus encore qu’ailleurs, elle doit assurer un contact humain, physique pour éviter la fracture numérique qui guette.

Le groupe La Poste se porte bien, très bien même puisqu’il affichait un bénéfice net de 2,1 milliards d’euros en 2020, grâce il est vrai à l’intégration d’une assurance CNP Assurance.

Mais finalement qu’y a t’il de choquant dans le fait que les activités bénéficiaires d’une entreprise remplissant des missions de service public compensent les pertes des activités qui ne le sont pas ?

Nous n’écrivons pas cela par hasard. Vous verrez bientôt – c’est une conviction – que le groupe La Poste réclamera de l’argent public pour maintenir ne serait ce qu’une présence Postale.

Les logiques financières ont gagné le groupe donc. Et cela se voit partout : le facteur est devenu pour partie intérimaire et précaire et connaît moins sa tournée.

Mais ce n’est pas tout, et là il nous faut parler de l’activité colis. Lorsqu’on voit des centres de tri postal, comme à la rue Marcel Reynier ou en Courtine, couplé au rail, fermés et que de l’autre côté, dans tout le Vaucluse s’installent des centres logistiques dans des hangars métrant en hectares, liés au tout camion, il y a de quoi se poser des questions.

On ne peux s’empêcher de dire que ces fameux impératifs financiers nous font rater le coche de missions essentielles au lien social mais aussi le coche de la transition écologique et de la lutte contre le réchauffement climatique.

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