Voila une usine qui existe depuis 1922 ferme.
Sur un site voué à l’industrie de la guerre 14-18, une usine papetière transformant de l’alfa va s’installer sur les bords du Rhône. Elle bénéficie d’un emplacement de choix : une eau clair à peu d’encablures du Port St Louis où est débarquée cette plante magique qui donne des papiers de qualité une fois transformée.
Un peu plus de 100 ans après, la rapacité d’actionnaires a décidé de mettre fin à cette histoire industrielle et ouvrière.
L’unité de production du Pontet est dans le monde de la papeterie une petite unité mais une unité maniable qui amène de la souplesse pour s’adapter au carnet de commande.
Elle a bénéficié du Plan France Relance pour installer des variateurs sur ses machines en vue de réduire leur consommation d’énergie, ce qui lui a permis d’obtenir la norme ISO 500001
Le Grand Avignon lui, via le Sidomra, a un projet d’alimentation en énergie du site par le biais d’un réseau de chaleur alimenté par l’usine de traitement des déchets de Vedène. Ce projet devait réduire de 90_% l’empreinte carbone de l’usine.
D’après les salariés, leur production est vouée à partir en Italie. Les deux autres sites de l’entreprise en France ne sont en effet pas adaptés à ce type de production. Smurfitt Kappa est une entreprise qui se porte bien et génère du bénéfice. Et pour elle, les bénéfices ne sont jamais assez grands en tout cas, ils valent plus que la vie des personnes qui travaillent pour eux.
Ce site a de l’avenir, situé au bord du Rhône, non loin d’une bretelle d’autoroute, dans un écosystème industriel et qui pourrait disposer d’énergie avec une empreinte carbone réduite.
Nous demandons donc avec les salariés à qui nous exprimons toute notre solidarité :
– une reprise du site et de tous ses salariés par un concurrent
– à Smurfit de rendre les subventions obtenues de l’État dans le cadre de France Relance pour équiper des machines si celles-ci ne restent pas sur site.
– Au Grand Avignon de ne pas renoncer au réseau de chaleur pour décarboner ce site industriel.