On connaît la position à gauche du Parti Communiste sur les politiques énergétiques. Elle fait un peu figure d’OVNI à gauche puisque le PCF prône un mix énergétique décarboné, nucléaire compris, et un basculement des énergies fossiles (77% de l’énergie finale consommée) vers ce mix électrique décarboné. (Le reste de la gauche fait le pari de la sobriété et de la sortie du nucléaire).
Elle revendique aussi un service public de l’énergie à même de piloter les investissements nécessaires à cette transition énergétique au nom de la lutte contre le dérèglement climatique.
On voit cet hiver les difficultés à gérer un réseau électrique. Des centrales nucléaires sont en maintenance, le vent est faible si bien que la production électrique due aux éoliennes est faible, les jours d’hiver sont courts et la production électrique photovoltaïque en est également réduite. Et pour compenser cette intermittence, des centrales à charbon ouvrent en Allemagne et même en France, à St Avold.
Les prix de l’énergie ont explosé avec en toile de fond la guerre en Ukraine et l’explosion du prix du gaz qui était jusque-là fournit par la Russie.
Mais il faut le dire, les prix de l’énergie avaient explosé avant.
Bien avant. Le service public de l’énergie est aujourd’hui saucissonné, affaibli par une logique libérale qui veut imposer une concurrence libre et non faussée en la matière.
Ainsi en 2010 était voté la loi NOME qui entérinait l’obligation pour EDF de vendre un quart de sa production au nom de l’ARENH (Accès régulé à l’électricité nucléaire historique) permettant aux fournisseurs alternatifs d’électricité de bénéficier d’un droit d’accès à la rente nucléaire à tarif réglementé.
Cet accès devait permettre au producteur d’énergie alternative d’investir ce que pour beaucoup d’entre eux ils n’ont pas fait.
Pire alors que leur quota est déterminé en fonction du nombre de clients qu’ils ont en juillet-août, ils poussent ceux-ci dès septembre à changer d’opérateur pour aller vers l’opérateur historique. Ils peuvent ainsi vendre au prix fort sur le marché les KW achetés à prix fixe et bas à EDF. Ils ne produisent donc rien ou très peu mais gagnent de l’argent uniquement en servant d’intermédiaire dans un système totalement absurde.
Le prix du KW/h se fait en effet au prix de la dernière énergie appelée : c’est au dire bien souvent du charbon ou le gaz dont les prix ont explosé.
On vous invite à signer cette pétition : https://www.pcf.fr/petition_pour_garantir_l_energie_a_tous
Cette libéralisation de l’énergie qui pèse tant, continue. La preuve par le gaz avec ses courriers qui nous informent de la fin des tarifs réglementés du gaz.