Le pactole des autoroutes :
Les concessions qui gèrent le réseau autoroutier ont été privatisées en 2006 (leur capital avait été ouvert en 2002). Un rapport du Sénat de septembre 2020 dresse un bilan au vitriol de la gestion des autoroutes.
Les concessions ont été vendues pour la période 2006/2032 à 14,8 milliards d’euros.
Ce rapport chiffre à 6,5 milliards d’euros de recettes perdues par l’État et à 40 milliards de profit fait par les sociétés concessionnaires (dont Vinci et Eiffage).
Et pendant ce temps-là, les maires des communes du Sud Vaucluse et du Nord des Bouches du Rhône réclament – à raison – des Autoroutes du Sud de la France la gratuité aux péages d’Avignon Nord et Avignon Sud afin d’éviter le transit de poids lourds dans nos villes, transit responsable d’innombrables embouteillages qui posent des problèmes de santé publique.
Le mode de gestion privée rend difficile ces négociations : il n’y a pas de limites à la voracité des actionnaires et ceux-ci demanderont des compensations à la perte de bénéfices liée à cette gratuité.
Avec le PCF réclamons_:
• Un retour en gestion publique des autoroutes.
• La gratuité entre Avignon Nord et Avignon Sud
OPA Veolia/Suez : l’enjeu de l’eau
En juillet 2017 la majorité du Grand Avignon votait la mise en délégation de service public (DSP) de la gestion de l’eau. En 2018, elle déléguait la distribution de l’eau à Suez et son assainissement à Véolia.
Depuis, Suez, sous le nom “Eau Grand Avignon”, s’est fait connaître, entre autres, pour une facturation annuelle au lieu de semestrielle, des pénalités abusives et systématiques.
Nous ne sommes pas mieux servis par Suez que nous ne l’étions par Veolia. Par contre, le marché des services publics délégués est suffisamment juteux pour que Veolia lance une OPA de 3,4 Milliards d’euros sur son concurrent.
Avec les DSP, ce ne sont pas les entreprises qui nous servent, ce sont nous qui les servons.
Avec le PCF réclamons_:
• un retour en gestion publique de l’eau.
Transport en commun : non à la semop
Aujourd’hui, le délégataire qui gère le réseau de transport est Orizo, anciennement TCRA, filiale de Veolia Transdev pour le Grand Avignon. La DSP fixe un nombre de km parcouru par les bus sur le réseau en contrepartie d’un montant fixé par contrat.
• Contrat qui assure entre 600 000 euros et 900 000 euros de bénéfices au délégataire.
• Contrat qui complique la gestion du réseau_: lorsqu’on met en place des bus à haute fréquence (donc des bus qui parcourent plus de km) cela se fait au dépend des autres lignes.
• Contrat qui ne nous permet pas, par exemple, d’augmenter significativement le nombre de bus en heures de pointe pour éviter des bus bondés en temps de pandémie.
Cette DSP prend fin en mars prochain.
Alors qu’aujourd’hui, il est de plus en plus difficile de justifier des Délégations de Service Public qui rapportent des milliers d’euros à des prestataires plus préoccupés par leur marge que par le service rendu, le président du Grand Avignon, maire de Vedène, se prononce pour une SEMOP pour gérer le réseau de transports en commun.
Les SEMOP offrent une maîtrise publique en trompe-l’œil et la participation minoritaire de la collectivité à la filiale d’une société privée n’empêche pas cette dernière de distribuer des dividendes.
Avec le PCF réclamons
• un retour en gestion directe du réseau de transports en commun.
Une gestion publique, c’est possible_!
La municipalisation des cantines scolaires à Avignon est l’exemple d’une gestion publique réussie_: ce sont plus de 4000 repas servis aux écoliers de la commune, une politique d’achat orientée vers la paysannerie locale, moins de déchets laissés par nos enfants dans leurs assiettes… et 600 000 euros d’économies réalisées par la collectivité_!